ETUDIANTS DE L’ARCHIPEL

CLOE COLLET, 22 ans, MASTER 1

Après avoir travaillé un an dans la coopération internationale en Afrique, je n’imaginais plus mon métier futur condensé en ces seules problématiques. L’atelier des horizons possibles a été pour moi un déclencheur, un porte ouverte vers une nouvelle considération de l’architecture dans laquelle je me reconnaissais. > lire la suite

« L’architecte est souvent associé à des considérations purement formelles, d’esthétique, de design. La méthodologie de projet « Programme-site » souvent prônée dans les écoles d’architecture initie cette vision, et réduit l’architecture à des questions très typo-morphologiques : comment faire entrer mon projet dans cet espace ?

Sur les îles, nous avons parlé aux habitants, crapahuté dans les forêts, goûté le poisson séché… Loin des salles de cours nous avons mis un pied, si modeste soit il, dans le réel. Le projet en tant que tel a alors pris de la force, de l’ampleur, de la consistance : il s’est nourrit de sensations réelles et partagées, de besoins concrets qu’on ne peut annihiler sans perdre le sens.

La découverte de divers auteurs et concepteurs (notamment les territorialistes italiens) qui envisagent l’architecture avec la nature, et non contre elle, a été le deuxième pas vers une architecture plus proche de mes convictions personnelles. La soutenabilité sous toutes ses formes est depuis lors devenu une composante indispensable de la réflexion de projet.»

THOMAS MARTIN-RASTUIN , 26 ans, MASTER 2

« Penser les horizons possibles, c’est penser les avenirs possibles d’un monde. C’est LA question : quel monde souhaitons-nous pour demain ? Le studio de projet encadré par Florence Sarano propose une vision du monde qui n’est pas figée, mais que l’on construit ensemble, étudiants, habitants, experts et professionnels, institutions… Une vision que l’on peut s’approprier, et qui est basée sur des valeurs communes de partage et d’entraide, de soutien du milieu environnant, qu’il soit naturel ou culturel, en favorisant une plus grande autonomie des parties, et de nouvelles synergies.

Cette vision s’incarne dans des projets de territoires à échelle humaine, pensés pour les acteurs et utilisateurs, qui prennent en compte tous les aspects les plus importants et les mettent au même niveau. Par exemple, la dimension économique n’est pas considérée comme plus importante que la dimension sociale, culturelle ou environnementale. Chaque dimension coopère avec les autres, effaçant ainsi la notion de compétition. Chaque élément participe d’un corps vivant et solidaire, un territoire et ses habitants.

Cette notion de coopération se retrouve aussi dans la manière de penser le projet, avec une interdisciplinarité assumée et impérative, que l’on retrouve de plus en plus dans l’exercice de la profession d’architecte.

LEAO BARRY, 26 ans, MASTER 1

« Etudier dans ce studio était l’occasion de participer à une forme d’enseignement différente et alternative, venant bousculer les modèles pédagogiques que je connaissais. Véritable espace de recherche et de découverte personnelle, il m’a permis de me poser de nouvelles questions, d’employer de nouvelles notions, d’appréhender d’autres champs disciplinaires et surtout d’envisager autrement la profession: l’alternative aux modèles de conception actuels devenant à mes yeux une nécessité plus qu’un choix. 

Finalement, c’est peut-être au sein de territoires où l’on ne nous attend pas, à la fois proches et lointains, tels que l’archipel des îles d’Hyères, qu’un renouvellement de la conception des projets et de notre rôle pourra émerger. Le dépaysement que nous a apporté notre immersion collective dans ce territoire insulaire, enrichie de rencontres et de regards multidisciplinaires, nous a laissé entrevoir les possibilités plurielles pour pratiquer demain notre métier.

LORINE PEYRARD, 26 ans, MASTER 1

« Le territoire et son identité, les habitants et leurs souhaits, la nature et ses richesses, l’archipel et ses potentiels : nous avons saisi toutes ces dimensions complémentaires afin d’imaginer des «cohabitations possibles» entre l’homme et son environnement. A partir des travaux d’Alberto Magnaghi, nous avons considérée la «co-évolution homme-nature» comme l’enjeu sensible mais riche d’opportunités et de projets à concevoir que nous avons explorés.

Les étapes successives de la méthodologie (analyse, immersion, diagnostics, rencontre des différents acteurs, etc.) permettent une compréhension ouverte et très riche de cet archipel. Les rencontres avec les agents du parc national aident à se saisir des enjeux du territoire et à mesurer nombre de réalités. Plus qu’un «simple exercice pédagogique», cette année s’est révélée être une véritable expérience particulièrement constructive. Cette expérience est, pour moi, la preuve qu’une autre forme d’enseignement de l’architecture est possible: sensible et davantage connectée à un territoire tout en s’inscrivant dans les enjeux soutenables actuels.»

CHLOE GORRAIN, 26 ans, MASTER 1

« Grace à l’immersion j’ai pris conscience de l’impact de notre travail sur le territoire. Toute la démarche donne un vrai sens à notre projet final: je me suis plus impliquée. Désormais, j’aborde autrement le projet: je suis plus autonome sur le choix du programme, l’analyse du site dans son territoire. J’ai appris cette méthode : diagnostics, enjeux, scénarii stratégiques et architectures actives à décliner pour tous types de projets.

« Grace à l’immersion j’ai pris conscience de l’impact de notre travail sur le territoire. Toute la démarche donne un vrai sens à notre projet final: je me suis plus impliquée. Désormais, j’aborde autrement le projet: je suis plus autonome sur le choix du programme, l’analyse du site dans son territoire. J’ai appris cette méthode : diagnostics, enjeux, scénarii stratégiques et architectures actives à décliner pour tous types de projets.

Cet atelier est aussi le temps pour réfléchir à d’autres rôles possibles de l’architecte, à être plus attentif aux différentes dimension du territoire et plus sensible à la soutenabilité des choix de projets. J’ai beaucoup appris cette année.»

KEYRYAN MORVAN, 22 ans, MASTER 1

« L’expérience que nous avons vécue durant l’immersion sur les îles est une incroyable opportunité. En effet, nous avons: – découvert des territoires à forts potentiels et défini des enjeux pour un avenir soutenable , – rencontré des personnes fascinantes qui nous ont transmis leurs passions, – appris à connaître les autres étudiants au sein de l’atelier mais aussi nous-mêmes.

A la suite, durant l’année, la méthode expérimentée nous interroge sur la place de l’architecte dans la société et les rôles que nous pourrions jouer, particulièrement là où l’architecte n’est pas prévu.

Cette pédagogie s’inscrit dans une vision proposant des alternatives soucieuses de l’Homme et de son environnement questionnant la formation des étudiants en architecture et leur participation à la définition des rôles de l’architecte de demain. »

IDRISS CAMART, 22 ANS, MASTER 1

Originaire de la Réunion, île au cœur de l’Océan Indien, la participation à l’étude des enjeux des îles d’Hyères, a été pour moi riche d’expérience. Les méthodologies d’analyses, de synthèses et les outils d’ouvertures conceptuels spécifiques à l’atelier m’ont permis de prendre conscience de l’importance de la connaissance du territoire, moteur des possibles du projet et de sa cohérence. Ma recherche se poursuivra à partir de ces apports sur l’île de la Réunion.









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