BIODIVERSITÉ

Quelles sont les rôles des architectes dans le maintien de l’habitabilité terrestre ? De quelle manière y parvenir ? quelles connaissances acquérir ? Quelles modalités faire évoluer dans l’acte de bâtir ?

PAR L’ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE
FLORENCE SARANO
YVANN PLUSKWA, JORDAN SZCRUPAK

enseignants

ENSA MARSEILLE


DÉFINITION(S)

ENJEUX GÉNÉRAUX

ENJEUX MÉDITERRANÉENS

DÉBATS / POSTURES

ENJEUX ARCHITECTURAUX

PROSPECTIVES / STRATÉGIES DE PROJET

EXEMPLES

ARTICLES

PRESCRIPTIONS

LOIS & REGLEMENTATIONS

ACTEURS

GLOSSAIRE

DEFINITION

« Le terme biodiversité a été proposé par le biologiste américain Wilson en 1987. Le concept s’est rapidement diffusé dans les milieux politiques et a été repris lors de la conférence de Rio (1992).

DEF OFFICE BIODIVERSITÉ : “La biodiversité désigne l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Ce terme comprend également les interactions des espèces entre elles et avec leurs milieux.”

DEF GÉO-CONFLUENCE : “La biodiversité regroupe la diversité des formes du vivant, végétales et animales, y compris dans ses manifestations non répertoriées par la science. La biodiversité ou richesse biologique d’un territoire, est généralement exprimée par le nombre d’espèces (ou de communautés) d’êtres vivants par unité de surface (indice de biodiversité). Elle dépend de la variété, de la connectivité et de la fragmentation des habitats ainsi que des pressions exercées par le milieu et par les humains. La biodiversité inclut toutes les formes de vie, les processus, les voies et les cycles qui lient les organismes vivants dans les populations, les écosystèmes et les paysages.”

Elle est sensible aux effets de l’activité humaine. Les naturalistes distinguent trois niveaux de biodiversité : génétiquespécifique et écosystémique.

Les géographes y ajoutent la biodiversité paysagère.

ENJEUX GENERAUX

Cinq facteurs majeurs influent sur la diversité biologique :

  • La conversion de milieux naturels en milieux artificiels est la cause principale de la destruction et du morcellement des écosystèmes. Par exemple, en construisant des barrages sur les cours d’eau, l’homme perturbe la libre circulation et le cycle de reproduction de certaines espèces animales.
  • Les pollutions de l’air, du sol, de l’eau mais aussi lumineuse et sonore affectent tous les aspects de l’environnement.
  • La surexploitation des ressources compromet gravement le fonctionnement des écosystèmes et leur renouvellement. Malgré la réforme de la politique européenne commune de la pêche (2014), quatre stocks de poissons sur dix exploités en France ne le sont pas de manière durable.
  • Le changement climatique influe sur les cycles de vie de l’ensemble des êtres vivants. Il impacte également la répartition géographique des espèces et donc la chaîne alimentaire. Les écosystèmes sont d’excellents thermomètres des effets du changement climatique, et leur gestion doit prendre en compte les évolutions constatées.
  • L’introduction volontaire ou involontaire par l’homme d’espèces exotiques envahissantes (EEE) impacte tous les milieux et territoires. Depuis 2018, elles font l’objet d’une règlementation nationale.
Carte des pressions sur la biodiversité 2019 source AFB
ENJEUX MÉDITERRANÉENS FORTS

Zone refuge au cours des grandes glaciations quaternaires, la Méditerranée est une aire de grande biodiversité : avec 25 000 espèces de phanérogames, elle abrite 10% des plantes à fleurs du monde entier, sur moins de 2% de la surface de la Terre. Le nombre d’espèces endémiques (environ 13 000, soit la moitié de la flore totale méditerranéenne) est très élevé, ce qui en fait la deuxième région du monde pour la richesse en plantes à fleurs endémiques.

Néanmoins, la fragmentation voire la disparition de certains habitats constitue aujourd’hui une sérieuse menace pour la survie de beaucoup d’espèces. Environ 5 000 espèces de plantes méditerranéennes (17% de la flore totale) sont classées comme menacées, rares ou vulnérables par l’Union mondiale pour la conservation de la nature (IUCN) et sont inscrites sur la liste rouge des plantes en voie de disparition. L’ensemble du bassin méditerranéen est donc considéré comme un point chaud de la biodiversité par l’ONG Conservation International.

Dans l’UE, 80 % des plantes d’intérêt communautaire concernées par la Directive Habitats sont présentes dans les pays méditerranéens. Les écosystèmes formés par les milieux aquatiques, les zones humides, les espaces deltaïques, y sont particulièrement fragiles, surtout au sud : longtemps considérés comme des zones insalubres, leur valeur écologique est davantage reconnue aujourd’hui.

Les richesses faunistique et floristique de la mer Méditerranée sont menacées par les effets de la pollution et par la pression sur les ressources.

% des espèces de la France métropolitaine en Région Sud
POSTURES / DÉBATS
ENJEUX ARCHITECTURE
PROSPECTIVES / STRATÉGIES DE PROJET
  1. SERVICES ÉCOSYSTÉMIQUES

EXEMPLES
LOIS & RÈGLEMENTATIONS
PRESCRIPTIONS
ARTICLES CHERCHEURS

ACTEURS

OFFICE FRANÇAIS DE LA BIODIVERSITÉ

OBSERVATOIRE NATIONAL DE LA BIODIVERSITÉ

AGENCE RÉGIONALE DE LA BIODIVERSITÉ ARBE

OBJECTIFS : impulse une dynamique partenariale collaborative pour généraliser au plus près du terrain les bonnes pratiques de préservation de la biodiversité et de l’eau

ORIGINE : La perte de la biodiversité et le changement climatique sont des crises environnementales majeures, c’est pourquoi la Région SUD a lancé une politique ambitieuse pour agir avec le plan climat « Gardons Une cop d’avance ». Elle a aussi souhaité se donner des moyens supplémentaires d’actions en créant l’Agence régionale de la biodiversité et l’environnement en collaboration avec l’Etat et ses agences (OFB, DREAL, Agence de l’eau et ADEME) et de grandes collectivités engagées (Départements 04 et 84, TPM, NCA et Grand Avignon).

ACTIONS : Ce statut innovant d’EPCE créé par la loi Biodiversité de 2016 permet à l’ARBE d’être à la fois :

1. Une plateforme partenariale et collaborative qui permet de mettre en lien les partenaires sur les sujets de la biodiversité, de l’eau et de la transition écologique et de mutualiser des actions

2. Un opérateur permettant de mobiliser les acteurs du territoire et mettre en œuvre des actions complémentaires à celles de ses membres dans une logique de démultiplication

Tout l’enjeu de l’Agence, c’est de jouer le rôle de catalyseur des énergies et des compétences territoriales et d’impulser une dynamique partenariale collaborative pour généraliser au plus près du terrain les bonnes pratiques de préservation de la biodiversité et de l’eau.

Ses axes d’intervention sont :

1. Accompagnement les collectivités et acteurs du territoire dans des démarches de préservation de la biodiversité, d’eau et de transition écologique
2. Amélioration et valorisation des connaissances sur la biodiversité et l’eau (gestion des observatoires et contribution aux stratégies régionales)
3. Sensibilisation et formation des différents publics aux enjeux de la biodiversité et de l’eau
4. Animation de réseaux d’acteurs et en développant des projets européens et internationaux

STATUT : Etablissement Public de Coopération Environnemental (EPCE) créé en 2023 par transformation de l’ARPE, structure environnement existante depuis 1979.

FEDERATION PNR

GLOSSAIRE ASSOCIÉ

VIVANT


CITATION