Marseillais, j’ai débuté à l’ENSA-Grenoble. J’ai pu rencontrer Patrice Doat, un prof singulier, aux enseignements particuliers, (fondateur du laboratoire Cra-Terre). Ses cours souvent surprenants transforment les lycéens formatés par le système éducatif traditionnel que nous étions, en des étudiants ouverts au monde qui nous entoure et, en particulier, à l’architecture bio-sourcée et raisonnée. > lire la suite
Cet enseignement nous apprend à toujours voir plus loin que la simple demande et nous invite sans cesse à nous interroger sur ce que l’on fait.
Cette première année de Licence a été un déclic et a marqué un tournant dans ma vie dans ma façon de voir le monde, par le prisme de l’architecture écologique.
Mon parcours est ponctué de rencontres avec des personnes qui m’ont permis peu à peu de me découvrir et de me forger une sensibilité particulière au monde et à l’architecture.
Ainsi, durant ma licence 2, j’ai poursuivi mes études sous la direction de Paul-Emmanuel Loiret, qui par son approche du projet m’a progressivement ouvert aux champs de la soutenabilité et du régionalisme critique. C’est une approche par le territoire, qui intègre et apprends de la culture locale pour nourrir le projet.
Cette notion de « Territoire », longuement abordée durant mes études, m’a conduit à prendre conscience de l’attachement que je portais à mon propre territoire méditerranéen.
J’ai alors ressenti le besoin de rentrer dans le Sud, afin que par l’intermédiaire de ces études extraordinaires, je devienne peu à peu véritablement conscient de mon futur territoire de travail, de ses enjeux et de ses limites, et acteur de ses changements. C’est pourquoi j’ai choisi de continuer mon apprentissage à l’ENSA-Marseille, au sein du master des horizons possibles, sous la direction de Florence Sarano. C’est avec les enseignements de Florence et son approche du projet architectural par l’immersion dans le territoire d’étude, que j’ai pu me perfectionner dans l’approche soutenable et résiliente de l’architecture.
J’ai aussi pu y découvrir le très important concept “d’architecture active“, selon Alain Guiheux.
Les leçons tirées du mouvement des territorialistes italiens (cf. Alberto Magniaghi), ont désormais aujourd’hui encore une grande influence sur mon travail et mon approche du projet.
C’est aussi dans ce master, que j’ai pu réellement me découvrir moi même, ainsi que mes aspirations, tant personnelles que professionnelles. Et c’est ainsi que par l’intermédiaire de mon parcours et de mon mémoire de master sur “la ressource bois en région PACA et son utilisation dans la construction“, que j’ai pu réaliser que mon avenir professionnel devait
s’inscrire dans la construction soutenable en bois.
Après mon PFE, j’ai saisi l’opportunité de continuer ma formation à l’ENSTIB, dans les Vosges ; qui est la seule école professionnelle du bois en France, et adaptée à la maitrise d’oeuvre. Cette formation complète et transdisciplinaire (Ingé-archis), m’a permis d’acquérir les connaissances techniques et les outils nécessaires à la valorisation de cette ressource
bois renouvelable, qui représente pour moi l’avenir de la construction en Europe.
A l’heure actuelle, je vais continuer ma formation au sein de l’agence Calq à Paris, en tant que conducteur de travaux sur des immeubles de grand hauteur en bois. J’espère y acquérir l’expérience nécessaire afin de pouvoir un jour, contribuer plus largement à la diffusion de cette ressource locale en région SUD PACA, où elle est présente en grande quantité.