CLOÉ > ÉTUDIANTE

“Quelle architecte je souhaite devenir ? se poser la question dès le master permet de construire un parcours qui fait sens avec nos valeurs, nos ambitions et de se sentir en phase avec nos apprentissages, et de se donner les moyens de devenir l’architecte que l’on projette dans un monde du travail très contraint.

“Notre avenir en tant qu’architecte, on le rêve, on en rit, on essaie de l’oublier, puis on le ressort lorsqu’il est temps de se lancer… Mais quel que soit le parcours qui suit le diplôme, on ne se sent jamais prêts à sortir du jupon de l’ENSA, jamais assez fort et mature pour attaquer le monde du travail. Pourtant, explorer les rôles des architectes c’est choisir son chemin dès ses études…

Arrivée en 4e année dans le studio de Florence Sarano, nous avons commencé par imaginer ces avenirs possibles : « quelle architecte je veux être ? ».

Si j’avais un intérêt pour l’architecture écologique et social, je n’avais aucune idée concrète sur la manière d’infuser ces convictions dans ma méthode de conception.

En 5ème année, c’est grâce à ces premiers jalons que j’avais posés que j’ai décidé de prendre à bras le corps la méthode « hors les murs » d’immersion culturelle et territoriale transmise en 4ème année ; pour proposer mon propre site de projet. J’ai choisi un territoire au Burkina Faso que je connaissais bien pour y avoir habité une année, lors d’un an de césure après ma licence alors que je travaillais à l’Association de la Voute Nubienne. Après une analyse dense des modes d’habiter et des mutations en cours, j’ai développé une réinterprétation de logement rural dans un contexte de densification.

APRES LE DIPLOME

Forte de ces deux ans de Master à forger ma personnalité d’architecte engagée dans la compréhension sociale du territoire et les matériaux biosourcés comme la terre crue, j’ai réalisé mon stage de fin d’étude post PFE chez Kéré Architecture à Berlin.

C’est dans ce cabinet internationalement reconnu pour ses principes philosophiques et spatiaux d’architecture locale et communautaire que j’ai eu mon premier contrat d’embauche par la suite.

De retour en France, souhaitant développer mes bases de de savoir-faire technique dans la construction et rénovation en la terre crue, qui avait été un fil rouge de mon parcours (mémoire de fin de licence, un an chez AVN, PFE, Festival Grain d’isère avec l’atelier de projet de florence Sarano ), je me suis faite embaucher huit mois comme ouvrière maçonne en restauration de patrimoine pisé.

Grâce à cette expérience, je travaille aujourd’hui dans l’expertise et la maitrise d’œuvre de patrimoine en pisé dans le Rhone Alpes. Aujourd’hui, l’enjeu est de conserver toutes les connaissances qui m’ont été transmises et de pouvoir en accumuler d’autres, pour concevoir des projets toujours plus riches.”