NOTRE ÉCOSYSTÈME

L’équipe pédagogique est multidisciplinaire : architectes, paysagiste, urbaniste et spécialistes de l’éco-construction. Nombre d’invités pluridisciplinaires apportent savoirs, méthodes, outils supplémentaires. De plus, la pratique de la maitrise d’œuvre et de conseil, mais aussi l’appartenance des membres de l’équipe à des réseaux de chercheurs permet de situer nos travaux dans les enjeux actuels en croisant ces différentes pratiques.

PAR FLORENCE SARANO
YVANN PLUSKWA + JORDAN SZCRUPAK

ENSA MARSEILLE


PLAN DE L’ARTICLE

NOTRE ÉCOSYSTÈME

LES MEMBRES PERMANENTS
LES INVITÉS
NOS RÉFÉRENCES PÉDAGOGIQUES

« En écologie, un écosystème est un ensemble formé par une communauté d’êtres vivants en interaction (biocénose) avec son environnement (biotope).
Les composants de l’écosystème développent un dense réseau de dépendances, d’échanges d’énergie, d’information et de matière permettant le maintien et le développement de la vie. »

Dans la perspective de participer en tant qu’architectes à répondre à la question “comment habiter le monde ?” nous avons choisi de développer un écosystème vivant et ouvert qui rassemble différentes compétences et visions pour générer des échanges d’expériences, de savoirs et de savoir-faire. Cette synergie s’inscrit dans un environnement multiscalaire à la fois local et international, tout autant scientifique que politique. L’école se développe ainsi hors les murs dans un environnement (biotope) en associant de manière complémentaire :

1.enseignants + 2. Chercheurs + 3. Maîtres-d’oeuvre + 4. Acteurs institutionnels et habitants.

NOTRE ÉCOSYSTÈME
L’atelier : Créateur d’écosystèmes

C’est par le croisement des centres d’intérêts des 4 communautés que se créent des interfaces activées par l’atelier de projet. Ainsi sont réunis architectes professionnels + chercheurs + acteurs institutionnels et habitants autour du projet de l’atelier.

FONCTIONNEMENT DES ÉCOSYSTÈMES

Les différentes interactions (biocénose) entre les communautés créent des réseaux d’échanges. Il y a deux familles d’interactions qui sont déployées et peuvent être définies ainsi: les apports À l’atelier et les apports DE l’atelier.

Diag 1 des échanges: les apports À l’atelier

Diag 2 des échanges: les apports DE l’atelier

LES MEMBRES PERMANENTS
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Florence SARANO

Architecte, Urbaniste, Enseignante-chercheure TPCAU

Florence Sarano est enseignante-chercheure TPCAU et responsable de l’Atelier des horizons possibles. Elle possède aussi une diversité d’expériences de pratiques d’Architecte, Urbaniste, Commissaire d’expositions, Scénographe en France et à l’étranger (Japon, USA et Angleterre). Elle a initié cet atelier et rassemblé autour d’elle l’équipe pédagogique. Diplômée en architecture, en histoire de l’art (La Sorbonne) et en aménagement du territoire (IUAR d’Aix-en-Provence), boursière Lavoisier du Ministère des affaires étrangères pour un post-master à l’École d’architecture de l’université de Columbia (N-Y). Elle est membre du laboratoire Ressources et du Centre N. Élias de l’EHESS. Si elle a travaillé en agences d’architecture au Japon, à Londres, New-York et Paris, c’est aussi son expérience de commissaire d’exposition – scénographe qui lui a permis de développer ces recherches-actions-création. > SUITE

Yvann PLUSKWA

Architecte, dirigeant agence AAYP, Enseigne depuis 2010

Il a créé son agence en 2003 et a reçu le prix d’architecture départemental de l’architecture, son projet d’espace sportif social a été sélectionné à la biennale de Venise. Il enseigne depuis 2005 et il a rejoint l’atelier depuis 5 ans et explore particulièrement les interrelations entre architecture et milieux vivants. Son travail développe aussi une grande attention aux espaces en interface entre extérieur et intérieur, associée à une matérialité sollicitant tous les sens. Il réalise logements et équipements en prenant en compte les dimensions poétiques des modes de vie méditerranéens. Dans l’atelier il associe théorie et projets ancrés dans les singularités du territoire. Il apporte à l’atelier son expérience de terrain et ses recherches permanentes d’adaptation des modes de vie pour cultiver l’habitabilité du monde. > SUITE

Jordan SZCRUPAK

Paysagiste, dirigeant agence AJS, Enseigne depuis 2015

En partant du postulat que nous habitons le territoire du feu, cela nous conduit collectivement à penser autrement le risque et l’organisation du territoire à la grande échelle mais aussi d’adapter l’urbanisme de demain pour anticiper les effets du réchauffement climatique. Jordan Szcrupak enseigne avec la volonté de partager avec les architectes connaissances, démarches et outils mobilisés par les paysagistes dans une approche transdisciplinaire. Diplômé de l’Ensp Versailles-Marseille, (diplôme « Le pouvoir du feu : Penser la résilience de la société face au changement climatique ? » dirigé par G. Clément et JP Clarac. Il prépare actuellement une thèse de doctorat (Laboratoire de recherche en projet de paysage (Larep)) sur la traduction du risque incendie dans les outils d’aménagement du territoire au sein des PNR des Landes de Gascogne, des Pyrénées Catalanes et des Alpilles, grâce à la démarche du projet de paysage (dynamiques socio-économiques, représentations, gouvernance). > SUITE

Olivier GAUJARD

Spécialiste construction bois et fibres, Enseigne depuis 2015

Aujourd’hui consultant spécialisé en constructions bois et fibres, il a commencé avec son entreprise de charpenterie au cœur de l’Auvergne. 10 ans plus tard il créée le BET Gaujard technologie spécialisé dans la construction bois. Il participe également au développement de la filière du pin rouge local en Corse et dans le sud Est celle du Pin d’Alep et du liège. Il est désormais également président de FIBOISud. Il enseigne dans l’atelier depuis 2016 apportant ses connaissances constructives et son expérience sur les filières locales.

LES INVITÉS PRATICIENS, CHERCHEURS, ENSEIGNANTS

CONFÉRENCES

MAGNAGHI Alberto, chercheur
JANIN Pierre, Architecte BONNEAU Emmanuelle, Paysagiste et enseignante-chercheure
LARRÈRE Catherine, hilosophe et Professeure HDR
GROSJEAN Bénédict, architecte, enseignante-chercheure
BEAU Rémi, Philosophe chercheur
ROUILLARD Dominique, architecte Professeure HDR enseignante-chercheure
TEYSSOU Simon, architecte, enseignant-chercheur

JURYS

CHRISTOPHE AUBERTIN Architecte
PIERRE JANIN Architecte
MATHIEU MERCURIALLI architecte, professeur, enseignant-chercheur
PHILIPPE SIMAY Philosophe, enseignant-chercheur
CHRIS YOUNES Philosophe, professeure, enseignante-chercheure

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LES LABORATOIRES ET RÉSEAUX DE RECHERCHE
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LES ACTEURS INSTITUTIONNELS
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NOS RÉFÉRENCES PÉDAGOGIQUES

De la nécessité de promouvoir une connaissance capable de saisir les problèmes globaux et fondamentaux pour y inscrire les connaissances partielles et locales…

Edgar Morin
texte

_ Vivre est avoir besoin pour agir, de connaissances pertinentes qui ne soient ni mutilées ni mutilantes, qui replacent tout objet ou événement dans leur contexte et leur complexité. Pourtant il faut prendre des décisions, et pour cela faire des choix.

Ce que la pensée complexe enseigne, c’est d’être conscient que toute décision et tout choix constituent un pari.

(…) Il s’agit donc aussi pour enseigner à vivre, d’enseigner à affronter les incertitudes et les risques. »

_ La connaissance ne peut être considérée comme un outil ready made, que l’on peut utiliser sans examiner sa nature.

Aussi la connaissance de la connaissance doit-elle apparaître comme une nécessité première qui servirait de préparation à l’affrontement des risques permanents d’erreur et d’illusion, qui ne cessent de parasiter l’esprit humain.

Il y a constamment expérience, car l’interaction de l’être vivant et de son environnement fait partie du processus même de l’existence.

John Dewey

_ L’expérience esthétique est une manifestation, un témoignage et une célébration de la vie d’une civilisation, un moyen de promouvoir son développement, et c’est aussi la meilleure façon de juger de la qualité d’une civilisation.

Car quoiqu’elle soit produite et appréciée par des individus, ces individus sont ce qu’ils sont, dans le contenu de leur expérience, en raison des cultures auxquelles ils prennent part.

_ Sur un plan conceptuel aussi bien qu’étymologique, critiquer c’est juger.

Comprendre la nature du jugement est donc la condition préalable à une théorie portant sur la nature de la critique.

Les perceptions fournissent au jugement ses matériaux, que le jugement se rapporte au monde physique, à la politique ou à la biographie.