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TEXTE EN ATTENTE

Paquot, Thierry. « Vingt et un mots de la fermeture », Hermès, La Revue, vol. 63, no. 2, 2012, pp. 190-195.

L’auteur présente vingt et un mots de la fermeture.

Mur : du latin murus, enceinte d’une ville et, par métonymie, ville fortifiée. On dira alors « hors les murs » (extra muros) ou « dans les murs » (intra muros). Il s’agit également d’un ouvrage maçonné, en pierre, brique ou parpaing qui sert à l’édification d’une maison. Ces murs sont dits « porteurs » en ceci qu’ils supportent la charpente recouverte par la toiture. On parle en outre de « mur mitoyen » (pour un mur commun à deux habitations), de « mur de clôture » (pour un mur qui sépare deux propriétés) ou de « mur de soutènement » (pour un mur qui sert aussi de fondation). De nombreuses locutions figurées dérivent de ce mot, comme « faire le mur » (s’évader), « les murs ont des oreilles » (se méfier des voisins qui entendent ce que vous dites), « raser les murs » (être discret, s’effacer, se dissimuler) ou encore « coller au mur » (lors d’une exécution). Le verbe « murer » signifie fermer une ouverture, rendre étanche une construction : ainsi mure-t-on un immeuble insalubre pour éviter qu’il ne soit squatté en attendant sa démolition. Louis-Sébastien Mercier rapporte une expression du peuple de Paris concernant la barrière des Fermiers généraux : « Le mur murant Paris rend Paris murmurant. ».