GLOSSAIRE : HABITER

Ce glossaire concerne Habiter “Au-delà de son acception triviale – se loger, résider à telle adresse ou dans tel quartier –, le terme « habiter » renvoie au rapport que l’homme entretient avec les lieux de son existence, mais aussi à la relation, sans cesse renouvelée, qu’il établit avec l’écoumène, cette demeure terrestre de l’être. « Habiter » entremêle le temps et l’espace, et l’explorer revient à questionner l’histoire et la géographie d’une manière anthropologique en sachant que l’humain est un être parlant et fabricant.”

citation extraite de l’ouvrage “Habiter, le propre de l’humain. Villes, territoires et philosophie”. Thierry Paquot, Michel Lussault, Chris Younès.

AGRICULTURE

« désigne l’ensemble des travaux visant la production de végétaux et d’animaux utiles » aux humains « pour se nourrir, se soigner, se vêtir ou pour l’aider dans ses diverses activités » (Raymond, 2018). L’agriculture inclut l’élevage, ce qui est logique puisque dans certains systèmes agraires, productions végétales et animales sont interdépendantes.

Pendant de longues phases de l’histoire de l’humanité, et en particulier avant l’accélération industrielle et urbaine des deux derniers siècles, les activités agricoles ont marqué en profondeur les sociétés et les activités humaines. L’agriculture est une activité reposant sur la rencontre entre un environnement, composé de différents milieux, et une société, composée de différents groupes sociaux. Le même type d’environnement, exploités des sociétés différentes, donnera des systèmes agraires différents.
Les agricultures sont si diverses qu’il convient, à chaque fois que c’est possible, de préciser de quel type d’agriculture on parle : irriguée ou pluviale, productiviste ou durable, commerciale ou familiale, ou encore agriculture urbaine ou permaculture…

Comme d’autres questions géographiques, la thématique de l’agriculture est globale : elle ne peut se comprendre qu’en englobant d’autres questions qui lui sont liées : la gestion de la ressource en eau, celle du changement climatique et des changements globaux, et évidemment la question de la croissance démographique mondiale. L’agriculture est également reliée à la géographie de la santé, à la géographie culturelle par l’intermédiaire de l’alimentation, et elle relève de la géographie économique lorsqu’il s’agit d’étudier les systèmes productifs agricoles.

Source : Glossaire en ligne de Géo confluence

AGROÉCOLOGIE

“désigne l’ensemble des pratiques visant à rendre plus durables les systèmes de production agricole. Tirant les leçons des excès et des dérives de l’agriculture intensive, productiviste, elle vise à conserver des rendements plus élevés que dans l’agriculture traditionnelle tout en réduisant le plus possible les effets négatifs de la production sur les milieux. L’agroécologie est l’un des piliers de la transition agro-alimentaire. Lorsque des productions arboricoles ou forestières, telles que les PFNL, sont associées aux productions agricoles proprement dites, on peut aussi parler d’agroforesterie.

La réduction des intrants, le maintien voire la reconstitution des habitats écologiques, le recours à des variétés ou à des espèces plus rustiques ou moins standardisées, la complantation, sont des exemples de pratiques relevant de l’agroécologie.
Certaines « bonnes pratiques » culturales promues par les politiques publiques agricoles, notamment celles de l’Union européenne (PAC), relèvent aussi de l’agroécologie : jachère, bandes enherbées le long des cours d’eau, bandes fleuries, replantage des haies…

L’agroécologie est systémique : les pratiques que sa définition recouvre se complètent et ne peuvent avoir de résultat appliquées séparément. Ainsi, des variétés plus rustiques peuvent être plus résistantes aux maladies ou au stress hydrique, ce qui permet de réduire d’autant les intrants et l’irrigation. Les habitats écologiques peuvent abriter des prédateurs qui se nourriront d’insectes et permettre ainsi de réduire l’usage des insecticides. Les haies peuvent également protéger les cultures contre le vent et limiter l’assèchement du sol et les besoins en irrigation. Cette logique systémique est au fondement des principes de la permaculture.
Si le recours fréquent à des pratiques traditionnelles peut donner l’impression d’un retour en arrière, l’agroécologie et l’agroforesterie font en réalité appel à un savoir technique poussé, à des innovations agronomiques qui s’appuient sur la recherche scientifique la plus récente. En France, ce type de recherche est notamment conduit par l’Institut national de recherche pour l’agriculture, l’alimentation et l’environnement (INRAE).”

Source : Glossaire en ligne de Géo confluence

PAR L’ÉQUIPE PÉDAGOGIQUE
FLORENCE SARANO
YVANN PLUSKWA, JORDAN SZCRUPAK

enseignants

ENSA MARSEILLE

Un glossaire étymologiquement est un recueil de gloses c’est-à-dire de termes étrangers ou rares associés à leurs définitions et centré sur un domaine dont il détaille les termes techniques spécifiques.